Née Meyer, le 4 juillet 1889 à Courbevoie et décédée le 24 janvier 1971 à Courbevoie.
Magdeleine Léonora est la fille du pasteur Jean Meyer, vice-président de l'association antialcoolique de la Croix-Bleue dans les années 1910. Sa mère Léonora Meyer, née Taylor, est aussi membre de cette association et abstinente volontaire. Du fait de ce militantisme de ses parents, Magdeleine Meyer s'associe assez tôt aux activités de la Croix-Bleue et de sa "filiale" pour les enfants, l'Espoir. Ainsi, dans les années, 1910, la jeune fille représente au Comité parisien sa section de l'Espoir de la rue Étienne Dolet (20e arr.).
Pendant la Première Guerre mondiale, Magdeleine Meyer s’engage comme infirmière, et fait de la propagande antialcoolique auprès des soldats. À la séance du 27 mars 1917 du Comité parisien de la Croix-Bleue, on discute, par exemple, la prise en charge d'un "soldat ancien buveur, qui a pris un engagement d'abstinence totale à Paris, grâce à la propagande faite auprès de lui par son infirmière, Mlle Meyer".
La jeune femme se marie le 6 mai 1919 à Paris, avec Henri Édouard Whelpton (1891-1972), pasteur (voir sa biographie détaillée dans le blog de Richard Fortat), lui aussi œuvrant pour la Croix-Bleue et pour l'Espoir, mais à Nancy, où il habite à l'époque.
Après le mariage, le couple s’installe en Lorraine, puis déménage dans les Côtes-d’Armor, où il poursuit son travail dans l'association antialcoolique. Avec ses trois enfants, la famille revient dans la capitale à l'automne 1933 et s’installe à Montreuil, près de la mère de Magdeleine - son père, le pasteur Jean Meyer, est décédé en 1932. Là-bas, Magdeleine et Henri Whelpton prennent contact avec la section de la Croix-Bleue de Bagnolet-Montreuil : la femme en devient membre active, comme sa mère, et son mari prend les fonctions du président. Par ailleurs, la mère de Magdeleine fait régulièrement des traductions d'articles allemands et anglais pour la revue antialcoolique destinée au public jeune, Le Chevalier d'Espoir.
Pour la section de Montreuil, la présence et l'activité de "Mmes Jean Meyer et Whelpton" sont "un précieux encouragement" : grâce à elles, l'effectif augmente, quoique parmi de nouveaux sympathisants, peu de personnes s'engagent à s'abstenir totalement de toutes les boissons alcooliques. Après le décès de Léonora Taylor en décembre 1937, le couple Whelpton n'arrête pas d'œuvrer pour la section de la Croix-Bleue de Bagnolet-Montreuil et de se rendre aux séances du comité parisien de l'association : on continue à trouver leurs noms dans les documents allant au moins jusqu'en 1949.